Pourquoi les enseignants sont-ils en grève cette semaine ?
Les enseignants en Wallonie et à Bruxelles ont décidé de mener une grève tournante entre le 7 et le 11 avril 2025.
Cette action est un moyen de protester contre des réformes importantes dans l’enseignement, notamment dans le secteur de l’enseignement qualifiant qui forme de nombreux jeunes à des métiers spécifiques.
Chaque jour de cette semaine de grève, des Provinces différentes sont concernées. Cela permet de faire entendre la voix des enseignants, tout en respectant un service minimum pour éviter des perturbations trop importantes dans les écoles.
L’objectif des enseignants :
- Attirer l’attention sur les réformes qui auront un impact négatif sur la qualité de l’enseignement et les conditions de travail des enseignants ;
- Faire en sorte que les autorités réévaluent les réformes proposées, prennent en compte les préoccupations des enseignants et trouvent des solutions pour préserver un système éducatif de qualité.
Pour mieux comprendre, les enjeux de la Réforme expliqués brièvement :
1. Réforme de l’enseignement qualifiant
- Impact sur les emplois : La réforme prévue pourrait entraîner la suppression de 400 à 500 postes dans l’enseignement qualifiant.
- Suppression des petites options : Certaines options peu fréquentées (moins de 10 élèves par classe) seraient supprimées, réduisant ainsi la diversité de l’offre éducative et l’opportunité pour certains jeunes de se spécialiser dans des domaines moins populaires mais essentiels.
- Disparition de la 7e qualifiante : La réforme envisage la suppression de la 7e année qualifiante, une année supplémentaire pour les jeunes qui souhaitent approfondir leur formation avant d’entrer dans la vie professionnelle. Cela pourrait réduire les chances d’accompagnement pour les jeunes qui ont besoin de plus de temps pour se préparer à leur avenir professionnel.
- Jeunes qui décrochent : Les enseignants s’inquiètent également pour les jeunes de 18 ans qui ont décroché de l’école et qui voudraient se réinscrire dans le système éducatif. Sans la possibilité de suivre une 7e année qualifiante, ces jeunes risquent de se retrouver sans option pour se former et intégrer le marché du travail.
2. Le passage au contrat à durée indéterminée (CDI)
- Attractivité du métier : Le secteur de l’enseignement a perdu de son attractivité ces dernières années. Passer à un CDI pour les enseignants est une bonne idée sur le papier, car cela offre une perspective de stabilité professionnelle. Cependant, cela pose problème car les contrats sont liés au nombre d’élèves, et dans certaines régions, les effectifs sont trop faibles pour garantir ces contrats.
- Conditions de travail : Le nouveau statut des enseignants pourrait entraîner une augmentation des horaires et des charges de travail, ce qui affecterait négativement la qualité de l’enseignement et les conditions de travail des enseignants. De plus, les changements prévus pourraient avoir un impact sur la pension des enseignants à la fin de leur carrière.
3. Problèmes de concertation et de dialogue
- Insuffisance de concertation : Bien que des groupes de travail aient été mis en place pour discuter des réformes, les syndicats et les enseignants estiment que le dialogue n’est pas suffisant et qu’il n’y a pas encore de textes concrets sur la table concernant la fin de la nomination des enseignants.
- Manque de propositions concrètes : Malgré des discussions depuis plusieurs mois, la Ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny, n’a pas encore proposé de nouvelles mesures concrètes sur les différents sujets. Les enseignants attendent une véritable discussion sur l’avenir de leur statut, la fin de carrière, et les pensions.
Chers Parents, soutenons les enseignants ! C’est l’Avenir de nos enfants qui est en jeu !